Entreposage des matières radioactives

Par nature, une matière radioactive est une substance dont une utilisation ultérieure est prévue (voir article L. 542-1-1 du code de l'environnement). Dans l'attente de cette utilisation, la gestion passe par une période d’entreposage en fonction de l’utilisation prévue ou envisagée (voir article L. 542-1-1 du code de l’environnement) avant sa valorisation. Les pistes de valorisation mises en œuvre ou envisagées diffèrent en fonction de la matière radioactive concernée.

Conformément à l’article 3 de l’arrêté PNGMDR du 9 décembre 2022, les producteurs transmettent à l’Andra des informations concernant les entreposages des matières radioactives. 

Ces informations concernent : 

  • le taux d’occupation des entreposages ainsi que leur localisation et les prévisions d’extension et de création d’entreposage ; 
  • les besoins en capacités d’entreposage selon les scénarios prospectifs (S1, S2, S3 et S4).

Taux d'occupation des entreposages des matières radioactives à fin 2022


Localisation des entreposages des matières radioactives


Prévisions d'extension ou de création d'entreposages des matières radioactives à fin 2022

Les détenteurs de matières prévoient l'extension ou le développement de nouvelles installations afin de disposer des capacités d'accueil suffisantes pour entreposer les matières qui sont ou seront mises en œuvre dans le cycle du combustible. 

En application de l’article 3 de l’arrêté PNGMDR du 9 décembre 2022, le tableau ci-dessous présente les prévisions d’extension ou de création d’entreposage.
Les installations Fleur 1 et Fleur 2 d’Orano, mises en service en 2023 sur le site du Tricastin, seront utilisées pour entreposer de l’uranium de retraitement avant son enrichissement.

La demande d’autorisation de création pour le projet de piscine d’entreposage centralisé d’EDF doit être déposée dans le courant de l’année 2024. S’il est autorisé, sa mise en service est prévue en 2034. Dans l’attente de son exploitation, une opération de densification des piscines de l’usine Orano La Hague est en cours d'instruction par l'autorité de sûreté nucléaire et permettra d’augmenter la capacité d’environ 3 200 tML supplémentaires. La décision sur ce projet est attendue en 2024. L’entreposage à sec des combustibles sera également étudié si cela devenait nécessaire et pourrait débuter en 2029 pour un potentiel de 650 tML. 

Enfin, le plutonium étant utilisé pour la confection d’assemblages combustibles MOX et ceux-ci étant livrés au client EDF au fur et à mesure de leur production, l’usine Mélox ne nécessite pas de capacités d’entreposage supplémentaires pour les matières radioactives employées.